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L'esprit du Tanka à St-Germain-des-Prés
En juin, laissez de côté pour un temps téléphone portable, skype, twitter et séries Z et abandonnez-vous au rythme du tanka que nous propose Nicolas Grenier au travers de QUANT A SAINT-GERMAIN-DES-PRES, TRENTE ET UN TANKA SUR LA MAIN D’APRES.
Un ouvrage qui vous permettra de constater que le tanka est à même de voyager à travers les siècles et les lieux, qu'il suspend le temps au pied du vénérable Fuji san comme à Saint-Germain-des-Près...
Le livre est d'ores et déjà commandable à l'adresse suivante :
ventes@revue-tanka-francophone.com
PRIX : 16 euros
Mais qu'est-ce que le tanka me direz-vous ?...Définition du tanka
Tanka [tã: ka], nom masc., forme japonaise classique de poème sans rime qui comprend cinq vers et trente et une syllabes. Traditionnellement, la première partie se compose d’un tercet de 17 pieds sous la forme métrique 5 – 7 – 5 (kami-no-ku) ; la seconde, d’un distique de 14 pieds de structure 7 – 7 (shimo-no-ku).
Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d’après
IV.
Au fond de la cour
Ô vasistas entrouvert
Il n’y a plus d’heure
Le chat gris sur la gouttière
Un tanka urbain
Le tanka est au Japon une forme de poésie médiévale qui se compose de cinq vers pour un volume de trente et une syllabes. Après mai 68, Jacques Roubaud l’a remis au goût du jour dans « Mono No Aware, le sentiment des choses ». Aujourd’hui, la culture japonaise populaire, à travers le manga et le sushi, devient un repère significatif auprès de toute une jeunesse en Europe. Côté littérature, le tanka, grand frère du haïku, prend une place de plus en plus prépondérante dans la culture occidentale.
C’est pourquoi Nicolas Grenier, auteur francophone, s’empare de la forme, et réinvente le tanka urbain, comme si, à l’heure de Facebook, un Japonais s’aventurait à Saint-Germain-des-Prés.
Entre Sèvres-Babylone et Odéon, Saint-Germain-des-Prés, c’est l’histoire de chacun et la géographie de tous. Autant de clins d’œil adressés aux passants, du lundi au dimanche, à l’image de la photographie signée par Oskar Landi.
A chaque coin de rue, un souvenir. Face à l’hôtel, la figure d’une jeune femme. Dans une cour, le temps aboli. Au total, le recueil se compose de trente et un tanka, auquel l’auteur a ajouté une jonction et deux intersections pour une architecture de soixante tanka.
Le minimalisme de la pensée, plongée, tantôt le jour tantôt la nuit, en fait un ouvrage rare, absolument attachant. Selon le poète Yves Bonnefoy, « le poème bref est à l’abri de cette tentation de prendre du recul par rapport à l’impression immédiate ». Bref, une poésie de discrétion et de contemplation dans un monde de profusion.
L’ouvrage est préfacé par Jean Orizet, membre de l’académie Mallarmé. L’étude de Nathanaël Gobenceaux, critique littéraire, met en lumière la dimension géographique, topographique et symbolique du recueil. L’originalité de cette étude est la mise en espace de la critique dans la blancheur de la page.
Quatrième de couverture
Exercice original ? Oui !
Aujourd’hui, à Saint-Germain-des-Prés, il fait pschitt en tanka. Après tout, pourquoi pas ? Ça n’est ni un cocktail à bulles ni une danse de l'ours. À la cour impériale de Kyōto, le tanka, c’est une forme poétique sacrée. L’auteur, lui, à Paris réinvente le tanka urbain.
Dimanche après-midi de préférence, à feuilleter chez soi.
ISBN 978-2-923829-00-5
Publication : juin 2011
Editions du Tanka Francophone
Parution : juin 2011
Illustration de couverture : Oskar Landi« La ballade de l'impossible - Norwegian wood ノルウェイの森Journée de solidarité avec le Japon à Levallois Perret »
Tags : tanka urbain, nicolas grenier, aïkus, poésie japonaise, tanka
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