Ce deuxième séjour à Narbonne, après un premier en 2009, m'a laissée un peu sur ma faim. Il est vrai que la première fois, j'avais tout à y découvrir en l'espace de cinq jours et que j'ai utilisé le temps imparti pour tout visiter, ce qui a vraiment bien occupé chaque journée. Cette année, hormis la salle aux trésors dont on a vite fait le tour, j'ai surtout ...

profité des festivités et par-dessus tout, du concert d'orgue donné par Paul Goussot en la cathédrale Saint Just Saint Pasteur le 6 août et qui était une merveille pour les sens. Des petites larmes me sont sorties des yeux pendant le prélude en do dièse de Rachmaninoff dont Louis Vierne a fait l'arrangement. Pour ceux qui n'ont plus le programme et qui voudraient se remémorer ces instants magiques, je le propose en bas de l'article.

Côté restauration, c'est les vacances et on a pas trop envie de faire la cuisine, hé bien, c'est une grande déception pour ceux qui comme moi n'ont pas de voiture et tentent de trouver quelque chose d'agréable et pas trop cher en coeur de ville. Les petits restaurants que nous avions tentés il y a deux ans ont disparu hélas.

La plupart des restos proposent les mêmes choses à des prix fort élevés pour la qualité des mets. La quantité est au rendez-vous mais le repas de midi n'a pas besoin de ressembler à celui d'Obélix... Malgré la chaleur, beaucoup de plats contiennent de la crême fraîche ou des ingrédients lourds à digérer. La bruschetta italienne (en général de petits morceaux de pain agréablement accomodés d'ail et de basilic) s'est affreusement hispanisée en une longue tranche de pain à peine grillée innondée de fromage fondu et de grosses tomates sans condiments surmontée d'une boîte entière de crevettes décongelées et de morceaux de saumon ni crus ni cuits.

Un peu partout, on vous assomme d'une salade de bienvenue façon Courte Paille qui consiste en 1 quart de laitue surmontée d'une grosse tomate olive sans saveur que l'on peut accomoder (si elle est sur la table) d'une vinaigrette bien chaude (la bouteille étant restée sur la table pendant tout le service). Moi, j'aime bien la salade pour faire descendre après un plat, mais je ne vois rien d'apéritif à quelques feuilles vertes inodorantes...

Demander une crêpe toute simple à base d'oeuf et de bacon relève également du défi. Le plat arrive sans oeuf avec un bacon à peine cuit mais un sachet d'emmental s'y trouve tout entier...

Même le dîner au restaurant asiatique s'est avéré être un désastre. Le crabe farci était en fait un plat en forme de coquille St Jacques empli de vermicelles et d'une boîte de crabe, le tout gratiné accompagné d'un riz cantonais collant sans petits lardons et à l'odeur étrange... bref. La liste des choses immangeables est trop longue. Je vous l'épargne donc ainsi que les photos et le nom des restos.

Restent néanmoins quelques cartes alléchantes mais dont les prix ont terrassé mon porte-monnaie.

Un petit plus pour la boulangerie pâtisserie de la place de l'Hôtel de Ville qui propose des croustades délicieuses au roquefort ^^

Côté vêtements, encore une grande déception. Les provinciaux sembent plus sensibles au fait d'acheter des marques que des vêtements. Dès qu'on  a la main posée sur un portant, une vendeuse sort en vous faisant remarquer que c'est une marque...  Quant à la grande braderie qui a duré 2 jours, les prix n'ont vraiment rien d'attractifs (pas vraiment des soldes) et je ne vois pas en quoi c'est une braderie. Et là encore, les vendeurs ont tous la même marchandise ou presque. Aucun intérêt.

Côté Internet, le cybercafé du centre ville ne donne pas envie d'y mettre les pieds. On dirait une boutique pour téléphoner à l'étranger pas cher. Du reste, les gens du coin semblent du même avis.

Côté souvenirs, comme je le disais dans un précédent article tout reste à faire. Peu de créativité en matière de choses à offrir, des cadeaux qu'on trouve partout en France. Très décevant. On peu bien sûr se rabattre sur les spécialités alimentaires des Halles de Narbonne mais ce n'est pas toujours facile de revenir avec.

En résumé, il reste beaucoup de choses à faire, à entreprendre, à proposer. J'espère que les fouilles archéologiques vont se poursuivre ainsi que les travaux de restauration des bâtiments et que Narbonne nous proposera plein de choses surprenantes à l'avenir qui me donneront envie de retourner fouler ses pavés ainsi que ses ruelles tortueuses et fraîches.

Programme de Paul Goussot (en PDF)



Source photo : Midi Libre